Le Bureau de la Commissaire australienne à l’Information a accusé Facebook « d’intrusions graves et/ou répétées dans la vie privée » de ces utilisateurs.
L’organe australien de contrôle du respect de la vie privée a annoncé un recours contre Facebook, qu’il accuse de « manquements systématiques » pour avoir exposé plus de 300 000 Australiens aux actes de tromperie de la firme britannique Cambridge Analytica.
Le Bureau de la Commissaire australienne à l’Information a annoncé des poursuites contre le géant californien, en accusant Facebook « d’intrusions graves et/ou répétées dans la vie privée » de ces utilisateurs.
La Commission affirme que les informations personnelles des utilisateurs australiens ont été récupérées sans leur consentement par l’application de tests psychologiques « This Is Your Digital Life », et ont ensuite été indûment transmises à la firme Cambridge Analytica (CA).
Le cabinet britannique, qui a travaillé avec l’équipe de campagne de Donald Trump pour la présidentielle en 2016 aux États-Unis, a été dissous en 2018, après la révélation du scandale.
Cambridge Analytica proposait à des utilisateurs du réseau un « test de personnalité » dans des termes « faux et trompeurs », affirmant notamment qu’il ne téléchargerait pas les noms des personnes ni des informations permettant de les identifier.
Bien au-delà des attentes des utilisateurs
Le scandale a éclaté grâce à des révélations de lanceurs d’alerte dans la presse expliquant que la firme avait créé des profils psychologiques de millions de personnes, à leur insu, grâce à l’analyse des données, dans le but de prédire leur comportement et de les influencer.
Au terme d’une longue enquête, l’Agence fédérale américaine de régulation du commerce, la FTC, avait conclu en décembre que Cambridge Analytica avait trompé les utilisateurs de Facebook sur sa façon de collecter et de traiter leurs informations personnelles.
Elle avait accusé CA d’avoir « récolté les informations personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook pour réaliser des profils d’électeurs à des fins de ciblage ».
Le régulateur australien avait entamé il y a deux ans sa propre enquête, et la plainte annoncée lundi est la première décision qui émane de ses investigations. « Les paramètres par défaut de Facebook ont facilité la révélation des informations personnelles, y compris d’informations sensibles, au détriment de la vie privée » des utilisateurs, a déclaré la Commissaire australienne à l’Information, Angelene Falk.
« Nous affirmons que ces actions ont eu pour conséquence que les données personnelles de 311 127 utilisateurs australiens de Facebook puissent être vendues et utilisées à des fins qui incluent notamment le profilage politique, et qui vont bien au-delà des attentes des utilisateurs. » (AFP)
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